
Légende de la photo : Le site du Tricastin dans Drôme pourrait accueillir deux EPR2.
Le site du Tricastin accueillera-t-il deux EPR2 ? Il s’agit là bien sûr « de réacteurs issus du retour d’expérience de la construction de l’EPR de Flamanville 3 qui a une capacité de production d’environ 1400MW », explique Cédrick Hausseguy directeur de la Centrale nucléaire du Tricastin. L’hypothèse est envisagée par la direction du groupe EDF qui a inclut la plateforme nucléaire drômoise dans la short liste des lieux d’implantation possible d’une paire de réacteurs nouvelle génération. Les trois autres sites proposés par le fournisseur d’électricité sont Gravelines dans les Hauts-de-France, Penly en région Normandie et Bugey en Auvergne Rhône Alpes. « Aucune décision n’est prise aujourd’hui », souligne Cédrick Hausseguy, directeur de la Centrale du Tricastin. Il appartiendra au gouvernement de choisir trois sites sur les quatre que lui propose le groupe EDF.
Atouts
L’arbitrage pour savoir qui de Bugey ou Tricastin accueillera deux EPR sera rendu cet été 2021. Des études actuellement en cours permettront d’évaluer la faisabilité technique du projet d’implantation de deux nouveaux réacteurs au Tricastin. Le directeur de la Centrale nucléaire trouve des atouts au site drômois. « Il y a une surface foncière suffisante et adaptée pour réaliser un tel projet. Il y a du potentiel pour accueillir de futurs réacteur EPR2 à côté de la plateforme industrielle du Tricastin. », déclare-t-il. Ces terres disponibles se trouvent au Nord du CNPE (1) Tricastin, à la limite avec le site d’Orano et à proximité du canal Donzère Mondragon. Cédrick Hausseguy observe « qu’on est dans un territoire où plusieurs élus expriment leur soutien à l’implantation potentiel de plusieurs EPR 2 dans le futur ».
Soutiens
Le directeur de la Centrale nucléaire cite les soutiens des personnalités de la Drôme favorables à l’arrivée de nouveaux EPR. C’est le cas de Marie-Pierre Mouton, présidente du conseil départemental, Célia de Lavergne député, Jean-Michel Catelinois, maire de Saint-Paul-Trois-Châteaux et Alain Gallu maire de Pierrelatte. Côté Gard, le directeur de la centrale mentionne le député Anthony Cellier, mais aussi Philippe Broche, président de la délégation CCI (chambre de commerce et d’industrie) de Bagnols. Le casting n’est évidemment pas exhaustif.
Transition énergétique
« Il est clair, déclare le directeur de la centrale nucléaire que le Tricastin est un des sites qui pourrait accueillir demain de futurs EPR. » La désignation de Bugey ou de la plateforme industrielle drômoise sera officialisée l’été prochain en fonction des paramètres techniques que validera la direction du groupe EDF sachant que la maîtrise du calendrier relève du gouvernement à qui reviendra le dernier mot. Une chose est certaine, des réacteurs nouvelle génération vont être construits. Cette ambition s’inscrit dans le cadre de la loi de transition énergétique. Les nouveaux EPR, d’une puissance de 1 660 MW viendront progressivement remplacer les unités de production actuelles de 900 MW chacune qui arriveraient en fin de course.
La rédaction
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